Vous vous apprêtez à réaliser des travaux dans votre appartement ?
Il faut commencer par répondre à cette question importante :
Faut-il une autorisation de l’assemblée générale de copropriété pour réaliser ces travaux ?
Article mis à jour pour tenir compte des jurisprudences.
Autorisation de travaux obligatoire
Le copropriétaire qui veut faire des travaux doit demander l’autorisation de l’assemblée générale si les travaux affectent :
- les parties communes de l’immeuble
- l’aspect extérieur de l’immeuble
Dans les autres cas, les travaux privatifs ne nécessitent pas d’autorisation d’AG.
Il n’est donc pas possible de toucher au sol ou au plafond, ni aux murs porteurs. Vous ne pouvez pas percer ou abattre un mur, ni créer une ouverture entre deux lots même si vous êtes propriétaire des deux lots. L’installation d’un sanibroyeur est également soumise à autorisation de travaux préalable.
Vous ne pouvez pas non plus installer une véranda, une enseigne, une climatisation, un store ou une parabole. Ce sont des éléments qui modifient l’aspect extérieur de la façade.
Pas d’autorisation nécessaire pour les travaux privés
Changer le carrelage, refaire la cuisine …
Vous êtes chez vous. Les transformations que vous planifiez ne concernent que vous.
Vous faites dans votre appartement les aménagements qui vous conviennent. Vous n’avez pas besoin d’autorisation d’AG.
Évidemment pas d’autorisation pour changer le papier peint ou repeindre les radiateurs.
Mais pas d’autorisation non plus pour percer une cloison ou enlever la baignoire pour mettre une douche.
Ces travaux privatifs ne portent que sur des parties privatives.
Attention concernant les radiateurs, si ceux-ci font partie d’un système de chauffage collectif, même vétuste, vous n’avez pas le droit de le retirer.
Travaux qui sont interdits :
- les travaux qui affectent la solidité de l’immeuble,
- ceux qui ne respectent pas la destination de l’immeuble,
- ceux qui ne respectent pas une clause particulière du règlement de copropriété
- les travaux complémentaires qui ne sont pas décrits dans l’autorisation
- les modifications au projet initial qui n’ont pas fait l’objet d’une autorisation par un vote en AG
Peut-on faire tomber une cloison sans autorisation d’AG ?
Classiquement les murs porteurs sont parties communes, les cloisons séparatives sont parties privatives. Vous avez donc théoriquement le droit de faire tomber une cloison séparative sans autorisation d’AG. Vous n’avez évidemment aucunement le droit de toucher à un mur porteur. Pas possible d’y ouvrir une fenêtre sans autorisation d’AG. Article 3 de la loi de 1965.
Mais quelques fois, sans les immeubles anciens, les cloisons avec le temps deviennent porteuses ou semi-porteuses. Les travaux peuvent donc engendrer des dégâts pour la solidité de l’ensemble de l’immeuble. La cour de cassation a donc statué en 2024, qu’avec le temps ou divers travaux dans l’immeuble, des cloisons pouvaient “changer de nature”. Dans ce cas le copropriétaire qui a fait tomber sa cloison qui s’est révélée porteuse, a été condamné.
Il convient donc d’être prudent avec les travaux de cette nature, notamment dans les immeubles anciens.
Il ne faut pas commencer les travaux avant l’autorisation d’AG
Autre histoire vraie issue de jurisprudence : Un copropriétaire demande à l’assemblée générale une autorisation de travaux. Il souhaite faire une véranda sur son balcon. D’autres l’ont déjà fait, il s’entend bien avec tout le monde. Ses voisins lui ont dit verbalement que c’était ok. Il ne voit pas pourquoi on lui refuserait. Il commence donc les travaux avant la date de l’assemblée générale qui ne doit avoir lieu que dans plusieurs mois. Malheureusement l’assemblée générale lui refuse l’autorisation pour de mauvaises raisons. Le syndic lui demande donc de remettre les choses en l’état. Les travaux étant bien avancés et les raisons invoquées étant sans fondement, il porte l’affaire devant le tribunal. Le tribunal annule le refus d’autorisation.
Entre temps les travaux sont terminés et il lui faudra pourtant tout détruire !
Effectivement, l’annulation du refus ne vaut pas acceptation. Rien ne peut se substituer à une autorisation accordée par le vote d’une résolution en assemblée générale ; la loi de 65 a à ce sujet été réaffirmée par la cour de cassation (3e cour civile arrêt du 19 septembre 2012)
Patience
L’erreur de ce copropriétaire est de n’avoir pas eu la patience d’attendre la décision d’assemblée générale avant de commencer ses travaux.
L’autorisation doit être préalable
Il faut absolument obtenir l’autorisation de réaliser les travaux par le vote d’une résolution en assemblée générale avant de les commencer. C’est pour cela qu’on l’appelle “autorisation préalable“.
L’assemblée générale peut refuser, mais elle doit motiver son refus et invoquer des raisons sérieuses de refuser les travaux. Ce ne peut donc pas être de simples inimitiés qui empêchent un copropriétaire de réaliser ce que l’on a déjà accordé à un autre par exemple. Si les raisons invoquées paraissent injustifiées au copropriétaire, il peut saisir le tribunal judiciaire et le juge peut annuler le refus. Lire le paragraphe correspondant en bas d’article.
Par contre, si le copropriétaire a commencé les travaux avant de demander l’autorisation. En cas de refus, le syndicat des copropriétaires est fondé à demander la destruction des travaux déjà réalisés et la remise en état. Même si le juge ordonne une nouvelle AG.
Éléments importants à connaître :
- L’autorisation de l’AG ne dispense pas de demander toutes les autorisations d’urbanismes classiques comme le permis de construire s’il y a lieu ou de souscrire à une assurance.
- Inversement ce n’est pas parce qu’on a eu un permis de construire que l’assemblée a l’obligation d’autoriser les travaux.
- Une autorisation de travaux ne vaut que pour le dossier déposé. Si un voisin a déjà eu une autorisation pour des travaux préalables, cela ne vaut pas autorisation pour vous. L’assemblée générale a le droit de refuser des travaux identiques.
- L’interdiction de réaliser des travaux sur les parties communes s’applique à tous les copropriétaires, même ceux qui bénéficient d’un droit de jouissance exclusive d’une partie commune
- Seule l’AG a le droit d’autoriser ou de refuser des travaux. En aucun cas le conseil syndical ni le syndic.
- Les travaux qui peuvent être réalisés ne sont que ceux qui ont été autorisés par la résolution votée. Tous les autres travaux, même s’ils découlent de travaux qui ont été autorisés, doivent faire l’objet d’une demande d’autorisation et d’un vote
- le copropriétaire dont les travaux ont été autorisés par un vote en AG, ne peut plus rien modifier à son projet. Sans quoi cela doit faire l’objet d’une nouvelle autorisation. Exemple la couleur d’un store.
- Une autorisation est le vote d’une résolution. L’absence de contestation d’un fait accompli ne vaut pas autorisation.
- En cas de refus, le copropriétaire a le droit de demander une autorisation judiciaire de réaliser ces travaux. Voir le dernier paragraphe de cet article.
- les montants de TVA, voir l’article.
Dégâts liés aux travaux privatifs
Bien évidemment si les travaux amènent des nuisances aux autres copropriétaires, notamment sonores, il convient de respecter certaines règles civiques. Il est normal d’avertir les voisins et de réaliser ces travaux à des heures honnêtes. Si les travaux réalisés induisent des salissures dans les parties communes, vous êtes évidemment responsable du nettoyage. Et si malencontreusement des dégâts sont à déplorer vous en êtes tout aussi responsable. Si les dégâts n’impactent que d’autres appartements, alors c’est 100% privatif. Le syndic n’a pas à s’en mêler.
Lorsque ces travaux privatifs ont pour conséquence indirecte et involontaire de toucher aux parties communes et d’y causer un désordre, le copropriétaire est responsable. Le syndicat des copropriétaires peut demander réparation. Elle peut même demander des dommages et intérêts devant un tribunal. Cela se vote à l’article 24.
Si des travaux privatifs sont à l’origine d’un sinistre (dégât des eaux ou autre), l’occupant du lot impacté doit faire une déclaration à son assurance. C’est cette assurance qui devient gestionnaire du sinistre. Lisez notre article sur la convention IRSI.
Que faire en cas de refus ?
Il est possible que pour des raisons diverses l’assemblée générale vous refuse l’autorisation des travaux que vous avez prévu.
Si pour vous ce sont de mauvaises raisons, vous pouvez porter l’affaire devant les tribunaux pour demander une autorisation judiciaire de réaliser vos travaux. Il ne s’agit pas d’une contestation dans le cadre de l’article 42, mais d’une demande d’autorisation prévue par l’article 30 de la loi de 65. Le tribunal peut vous autoriser à réaliser les aménagements ou améliorations prévus. Il fixera dans le même jugement, les conditions dans lesquelles cela doit être réalisé.
Attention, il est essentiel que vous n’ayez pas encore commencé les travaux.
De plus, la jurisprudence a dernièrement permis que le projet présenté au tribunal puisse être légèrement amendé par rapport au projet qui s’est vu refuser. Cela donne plus de chances au copropriétaire de voir son projet validé par le tribunal.
Il est également possible de contester dans le cadre de l’article 42. Dans ce cas, le juge ne peut pas ordonner la réalisation des travaux, mais il peut annuler le vote de l’AG et ordonner la convocation d’une nouvelle AG.
Le choix de l’article 30 ou de l’article 42, dépend des conditions qui ont abouti au refus.
Comment faire si on est pressés ?
Vous ne souhaitez pas attendre la prochaine assemblée générale et celle-ci se tiendra dans de nombreux mois. Il est vrai que l’attente peut dans certains cas se révéler couteuse.
Le législateur a prévu le cas. L’article 17-1 AA de la loi de 65 est prévu pour vous !
Vous avez le droit de demander au syndic de convoquer une assemblée générale extraordinaire à n’importe quel moment de l’année.
Cette AGE sera à vos frais. Mais quelques fois c’est malgré tout moins onéreux que d’attendre.
Bonjour,
Syndic bénévole d’une petite copropriété et ayant accès aux autres appartements pour des questions de travaux à venir, je me suis aperçue que les propriétaires qui n’entretiennent pas leur appartement (pas de vmc, aération, nettoyage…) ont des souches d’humidité qui se développent dont un avec des champignons. Étant syndic je ne suis pas censée entretenir leur lot privatif, et donc pas censé avoir vu cela; mais ayant connaissance de la situation puis je les mettre en demeure d’entretenir leur appartement et exiger qu’ils fassent le nécessaire afin que les parties communes (murs, plancher) ne s’en trouvent pas atteintes plus qu’elles ne le sont déjà?! D’autant que je ne souhaite pas voir non plus ma responsabilité engagée pour un défaut d’entretien qui ne relève pas de mon devoir..
Merci par avance pour votre retour.
Cordialement
Bonjour
Aucun droit de mise en demeure. Mais aucune responsabilité non plus.
Par contre si le défaut d’aération entraine des dégâts et porte préjudice à la copropriété c’est autre chose.
Attention la VMC est une partie commune. Il est interdit de la débrancher, de la boucher ou d’entraver son bon fonctionnement
Cordialement
Bonjour, je suis propriétaire d’un appartement pour lequel j’ai présenté des travaux de fermeture d’une logia (déplacement d’une baie vitrée existante) en AG de copropriétaires qui ont été refusés alors que ces exacts mêmes travaux ont été faits par le passé pour les 2 appartements au dessus du mien. Par ailleurs, le refus n’a pas été accompagné d’une motivation tel que présenté dans l article 25-2 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965. Par ailleurs les résultats du vote montrent une très forte abstention (65%), qui joue forcément sur les résultats. Quels sont les recours possibles ?
Bonjour
Le fait que l’AG ait déjà accepté des travaux identiques auparavant ne l’oblige en rien à continuer à les accepter, elle n’a pas besoin de motiver son refus.
Par contre personne ne peut vous empêcher de représenter le même projet à la prochaine AG et d’ici là de “mener campagne” pour que les copropriétaires valident vos travaux.
Cordialement
Bonjour
Sur une copropriété de trois étages compose de 5 lot, j’ai un lot en deuxième étage avec deux pièces supplémentaires au troisième étage (chambre et salle de bain) donnant sur une toit terrasse en jouissance exclusive.
J’ai fait une extension de 3m² sans la validation de l’AG, par contre j’ai eu la validation de la déclaration préalable présenté en mairie.
Le copropriétaires ne sont pas au courant de cette extension, construite depuis 3 ans.
Il y a t’il une manière de mettre en règle les travaux réalisés sans passer par une AG? en sachent qu’ils seront jamais validés par les copropriétaires.
Je souhaite vendre l’appartement dans 2/3 ans et je n’arrive pas à valider ces travaux, faut-il démolir l’extension?
Merci d’avance
Bonjour
La validation de la mairie et la validation par l’AG sont deux choses indépendantes. Il faut impérativement obtenir la validation d’AG et ce n’est pas parce que la mairie a accepté que l’AG doit le faire aussi.
Il n’y a aucune possibilité de faire enregistrer une construction sur parties communes (même en jouissance exclusive) sans passer par un vote en AG.
Le délai de prescription ne court qu’à partir du moment où les copropriétaires sont au courant.
Cordialement
Bonjour, lors de la dernière AG a été voté favorablement l’achat de mes combles. Suite à cet accord j’ai fait faire les travaux d’aménagement de mes combles (chambre avec fenêtres de toit). J’ignorais qu’il me fallait également presenter les futurs travaux lors de ce vote. L’acquisition a donc bien été voté, mais pas les travaux. Je précise que le géomètre avait pris en compte un plan de l’aménagement afin de modifier le règlement de copropriété. J’étais bien en possession de tous les éléments (devis, plans) mais ignorais qu’il fallait les présenter, et le syndic ne m’en avait pas informé non plus. Celui ci était d’ailleurs bien au fait que les travaux allaient débuter. Que peut-il se passer ? Faut-il faire voter les travaux alors qu’ils sont terminés ? Merci beaucoup
Bonjour
Les combles étant désormais privatifs, vous y faites les travaux de votre choix. C’est une partie privative désormais.
Si vous aviez fait des travaux dans les combles alors qu’ils étaient parties communes alors il aurait effectivement fallu une autorisation d’AG.
N’hésitez pas à prendre un rendez-vous téléphonique avec un expert pour une aide plus personnalisée.
Cordialement
Bonjour,
J’habite un immeuble avec un parking en sous-sols et RDC qui appartient à une société. Cette dernière a loué le parking à un locataire qui va transformer ce parking en entreprise de logistique et créer des bureaux sans demander l’autorisation de la copro.
En-a-t-il le droit, sachant que dans le règlement de copropriété, ces sous-sols et RDC sont clairement désignés comme “emplacements pour voitures” ?
Il se dit inattaquable avec son bail.
Merci pour votre réponse
Bonjour
Le bail quel qu’il soit et quoi qu’il précise ne permet pas d’aller à l’encontre de l’application du règlement de copropriété.
Cordialement
Bonjour,
Je suis propriétaire d’un appartement en duplex dans une grosse copropriété. Je souhaiterais faire faire un plancher en verre sur ma partie duplex. Faut-il une autorisation préalable ?
Bonjour
Oui indiscutablement.
Sols et plafonds font partie du bâti et sont donc parties communes.
Demandez au syndic de mettre cette autorisation à l’ordre du jour de la prochaine AG avec plans et dossier technique à l’appui.
Cordialement
Bonjour,
Je suis copropriétaire d’un appartement dans lequel j’aimerais poser des plafonds décaissés, par souci esthétique mais aussi fonctionnel dû aux arrivées électriques des éclairages qui sont mal placées dans la dalle.
Je compte faire une demande en AG, mais étant donné qu’il y a des chauffages au sol (donc aussi pour mon voisin du dessus) j’ai peur qu’on me refuse de percer dans le plafonds pour y mettre des chevilles qui tiendront les rails pour le placo.
Sachant que j’ai le cahier des charges de l’immeuble qui indique noir sur blanc qu’au dessus de ma tête il y a une dalle de 20cm de béton armé, est-ce une preuve suffisante pour rassurer mon syndic et obtenir l’accord en AG ? Quels sont mes recours en cas de refus ?
Merci de votre aide
Bonjour
C’est surtout les copropriétaires qu’il faut rassurer en présentant un dossier ad hoc, car ce sont eux qui prennent la décision en AG.
Le syndic lui ne peut pas refuser de mettre la résolution à l’ordre du jour.
En cas de refus, il n’y a pas de “recours” à proprement parler, mais juste la possibilité de représenter le projet à l’AG suivante en essayant de l’adapter au mieux pour qu’il emporte l’adhésion de la majorité des copropriétaires.
Cordialement
Bonjour,
Je suis propriétaire d’un appartement dans un immeuble qui possède un parking (qui appartient à un propriétaire unique).
Dans le règlement de copropriété, l’ancien propriétaire de ce parking a fait l’opération suivante : il avait 3 lots (un local commercial à usage de garage au RDC, et deux autres lots comme emplacements de parking au 1er et 2ème sous-sol) qu’il a fusionné en un seul lot, ensuite subdivisé en 29 lots classés “comme emplacement de voiture” (s’étalant du RDC au 2ème sous-sol)
La destination “local commercial à usage de garage” (spécifié dans le règlement de copro avant fusion) s’applique-t-il sur tous les lots “emplacement pour voiture” ?
Ou bien les lots “emplacement pour voiture” ont acquis par définition une nouvelle destination ?
Merci
Bonjour
Ce qui compte c’est ce qui est inscrit dans le règlement de copropriété valable à ce jour. C’est à dire publié au bureau de la publicité foncière.
Cordialement
bonjour,
Nous habitons dans une copropriété de 4 appartements (1 par étage) et nous souhaitons faire de travaux dans notre cuisine(électricité, plombier,peinture, ameublement). Nous souhaitons fermer la porte d’une petite logia(espace de rangement) que donne sur notre cuisine et ouvrir une porte sur le balcon, mur non porteur. Dans ce cas de figure, on a besoin d’une autorisation, sachant qu’on ne modifie pas la façade de l’immeuble?
Cordialement,
Bonjour
Oui indubitablement. Un mur qui donne sur l’extérieur, y compris sur un balcon, est forcément du gros-œuvre et est obligatoirement une modification de l’aspect extérieur.
Cordialement
Bonjour,
Nous avons un terrasse en roof top et souhaitons faire des travaux d’aménagements sur celle ci
Doit on obtenir une autorisation en AG ou une simple déclaration de travaux suffit elle ?
Bonjour
Tout dépend des travaux. Mais une autorisation d’AG a toutes les chances d’être indispensable.
Cordialement